Le Mur des Lamentations ou Mur occidental (HaKotel, » mur de l’Ouest » en hébreu) est un lieu sacré pour les juifs du monde entier (le site le plus sacré du judaïsme étant le mont du Temple où se situe l’esplanade des Mosquées). A toute heure du jour et, souvent aussi, de la nuit, les fidèles viennent se recueillir et déposer dans les interstices des petits papiers sur lesquels ils ont émis des vœux. On dit que les gouttes de rosée qui couvrent le Mur à l’aube sont les larmes du peuple hébreu souffrant de la perte de leur second Temple. Pourtant, ce mur n’est que celui du camp romain !
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Par deux fois, le temple de Jérusalem fut détruit. Mais cette ville reste le lieu spirituel le plus important de la planète. Car les musulmans y ont leur dôme du Roc, l’endroit où Mahomet est monté au paradis. Le christianisme y est aussi né. Reste que les remparts existants ont été érigés par Soliman le Magnifique. Pour entrer dans la vieille ville, il y a 7 portes.
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Une huitième, « la porte dorée », fut scellée en 1541 par Soliman, car une prophétie juive indiquait qu’elle serait l’entrée permettant au Messie d’arriver. Au sud-est, à côté de l’Ophel (zone surélevée), s’étendait sur une autre colline, la ville de Jébus. Elle fut assiégée et prise par le roi David vers 1003 BC qui la renomma Jérusalem. Les ruines qui restent démontrent qu’elle n’était pas incluse dans les murailles actuelles de la vieille ville. Salomon y construisit le Temple destiné à recevoir l’Arche d’Alliance. Puis en 586 BC, le roi babylonien Nabuchodonosor conquit Jérusalem et brûla le temple. Mais déjà vers 700 BC, une centaine d’années avant la naissance de Cyrus, le prophète Ésaïe (qui a vécu à Jérusalem au VIIIe siècle BC), prédit que grâce à un roi, le temple serait reconstruit. C’est ce qui arriva en 536 BC quand le roi perse Cyrus permit aux juifs captifs de retourner à Jérusalem sous la direction de Néhémie. Zorobabel le rebâtit. Un demi-siècle après, Hérode Le Grand (73 BC-4 BC) l’embellit. En 70 AD, le fils de l’empereur romain Vespasien, Titus, en s’attaquant à une rébellion juive avec 65.000 hommes, fit entièrement brûler Jérusalem. Depuis, les juifs prient au mur des Lamentations (ou mur occidental), qui selon eux, ferait partie du site d’origine. Aucun arbre n’est toléré dans la cour tant que le troisième temple ne sera pas érigé. Et il doit l’être pour que leur Messie arrive. Mais voilà, le dôme du Rocher (dôme en or), qui a été construit par le calife arabe Abd-Al-Malik en 691 AD, occupe le terrain. Et sur ce mont du Temple (Haram al-Sharif qui veut dire noble sanctuaire) a été aussi bâti la mosquée al-Aqsa qui a un dôme d’argent. C’est à cet endroit (troisième lieu saint de l’Islam), selon une tradition musulmane du XII° siècle (non du Coran), que Mahomet et son cheval sont montés au paradis.
2 Samuel 24.21 : « Aravna dit : Pourquoi mon seigneur le roi vient-il vers son serviteur ? Et David répondit : Pour acheter de toi l’aire de battage et pour y bâtir un autel à l’Eternel, afin que la plaie se retire de dessus le peuple. »
et
2 Chronique 3.1 : « Salomon commença à bâtir la maison de l’Eternel à Jérusalem, sur la montagne de Morija, qui avait été indiquée à David, son père, dans le lieu préparé par David sur l’aire d’Ornan, le Jébusien. »
on a l’exacte localisation du Temple de Salomon. Car le mont du Temple n’est formé que de rochers inégaux. Il ne pouvait être une aire de battage. En fait le Temple fut construit à quelques dizaines de mètres plus au sud, dans un lieu appelé l’Ophel ! Dans
Néhémie 2.15 : « Je montai de nuit par le torrent, et je considérai encore la muraille. Puis je rentrai par la porte de la vallée, et je fus ainsi de retour. »
et
Néhémie 3.7 : « A côté d’eux travaillèrent Melatia, le Gabaonite, Jadon, le Méronothite, et les hommes de Gabaon et de Mitspa, ressortissant au siège du gouverneur de ce côté de la rivière. »
on a dans les 500 ha de Jérusalem qu’un seul endroit pouvant avoir un torrent et une rivière. Cela ne pouvait être au mont du Temple (Haram al-Sharif), mais là où se trouve la source du Gihon (puits jaillissant), près de l’entrée du tunnel d’Ézéchias, construit par lui lorsque Jérusalem fut sur le point d’être attaqué par les Assyriens. C’est à cette source que l’Arche d’Alliance venant de Shilo fut apportée par David et que Salomon fut sacré roi. Cette eau qui jaillissait plusieurs fois par jour à la façon d’un geyser, était certainement très pure. Ce n’est qu’en 1067, à cause d’un tremblement de terre qui tua 25.000 personnes, que la topographie des lieux changea et que l’eau devint amère. N’importe quelle cité se construisait avant près d’une source d’eau et se préoccupait de sa défense (d’où le choix d’endroits élevés). L’historien Aristéas (600 BC) notait qu’« il y avait un réservoir d’eau inépuisable comme on peut s’y attendre d’une source abondante jaillissant naturellement de l’intérieur du temple. » Des sources bibliques, venant de Joël, d’Ézéchiel ou de psaumes parlent aussi d’une fontaine dans le Temple situé au sommet du mont Sion, de la cité de David. Il est évident que le Temple avait besoin d’eau pour les cérémonies de purification. On la mélangeait notamment au cendre de vache rousse.
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En 2004, on mit à jour le bassin de Siloé, une aire qui représente un demi-hectare. C’est le plus grand mikvé (bain rituel) du monde. On comprend mieux maintenant comment 10.000 personnes pouvaient s’y rendre pour faire ses ablutions (en descendant une vingtaine de marches), sans ensuite avoir à faire 500 m à pied dans la poussière pour entrer dans le Temple. Et cette eau ne serait-elle pas celle évoquée ici ?
Apocalypse 22.1 : « Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. »
Selon le juif Flavius Josephe (né vers 37 AD), qui était présent lors de la destruction de Jérusalem par Titus, le Temple était de 56 m2 et situé à 182 m d’une vallée à l’autre, donc bien à l’Ophel ! Et à l’endroit de Haram al-Sharif, il y avait la forteresse Antonia où logeait la légion X de Titus sur une quinzaine d’ha (superficie classique d’un camp romain. Y vivaient 6000 soldats et 4000 civils au service de l’armée). Le mur des Lamentations n’a donc rien à voir avec le Temple juif, il n’est que le mur occidental de la forteresse Antonia. D’ailleurs, l’archéologue Eli Shukron, en creusant sous le mur, y a trouvé près des pierres les plus anciennes, une pièce à l’effigie de Valerius Gratius, préfet de Rome sous Tibère (20 AD). Un pèlerin de Bordeaux en 333 AD, lorsqu’il était près de l’église du Saint-Sépulcre (construite par l’empereur Constantin) et regardait vers l’ouest, dit avoir aperçu la longue muraille de la forteresse romaine. Elle n’a donc pas été détruite en 70. D’ailleurs en 73, Eléazar, le général de Massada, confirma bien, comme l’avait prédit le Christ :
Matthieu 24.1 : « Comme Jésus s’en allait, au sortir du temple, ses disciples s’approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. 2Mais il leur dit : Voyez-vous tout cela ? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée.… »
que tout avait été détruit, à part le camp romain. L’empereur Hadrien changea vers 130 AD le nom de Jérusalem en Aelia Capitolina et les Romains continuèrent à occuper leur base militaire pendant plus de deux siècles. Puis il y eut l’invasion musulmane à partir du VII° siècle. En 1099, les Croisés reprirent les lieux saints. Ils remplacèrent le croissant islamique du dôme par une croix et l’appelèrent le Templum Domini (Temple du Seigneur). Selon le rabbin Benjamin de Tudèle au XII° siècle, l’endroit devint aussi bien pour les juifs que les chrétiens le lieu où le Temple avait été construit. Les juifs se mirent à vouloir être enterré près du Mont des Oliviers. Car d’après Zacharie, le Messie doit y revenir et la résurrection y prendre place, après que le lieu se soit scindé en deux (le nord et le sud).
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La roche conservée actuellement au sein du dôme du Rocher (pour les musulmans elle serait le sommet du mont Moriah, sur le lieu du sacrifice d’Ismaël par Abraham) , devait être l’endroit ou se tenaient les prisonniers lorsqu’ils étaient jugés coupables. Elle ne pouvait pas être dans le saint des saints qui mesurait 9 m sur 9 m, puisqu’elle fait 16 m rien que d’un côté. L’Arche d’Alliance n’était donc pas posée dessus. Par contre on y décèle sur sa surface des petites croix et même une trace de pas. Les premiers chrétiens ne crurent-ils pas un moment que ce rocher était celui qui se trouvait dans le praetorium (prétoire) sur lequel Jésus serait monté pour se défendre contre Ponce Pilate ? D’où la construction au 3° siècle pour la protéger de l’église Saint Cyr, puis de celle de Sainte Sophie.
Le prophète Daniel a prophétisé qu’il y aurait un dirigeant mondial qui ratifierait un accord apportant une certaine paix au Moyen Orient. Ce temps permettra aux juifs de reconstruire leur Temple et à nouveau sacrifier des offrandes animales. A ce stade, il ne restera plus que 7 ans avant la Fin des Temps. C’est là où l’Antichrist intervient en se faisant passer pour dieu.
Daniel 9.25 : « Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu’à l’Oint, au Conducteur, il y a sept semaines ; dans soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. 26Après les soixante-deux semaines, un Oint sera retranché, et il n’aura pas de successeur. Le peuple d’un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation ; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu’au terme de la guerre. 27Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur. »